Titre courant : Ancienne école de filles
Archives Départementale 49 – 3 P 4/173/4 – A3 n° 737
Acquisition de la maison par Apolline Gaudin du Plessis de M et Mme Cesbron de l’isle et Dame Foucault, fille Cesbron. L’ensemble figure sur le cadastre napoléonien (A737 et A735) de 1809.
En 1843, Apolline Gaudin du Plessis, religieuse Ursuline et également propriétaire du Chaillou blanc (voir fiche N°19) rédige son testament. Elle lègue à la Fabrique de Juigné sa demeure sise au 30 Grand’ Rue servant alors de maison de repos à des sœurs âgées, pour établir une école de filles.
Le lendemain de sa rédaction, Appoline décède et le testament non rédigé par un notaire, mais par son beau-frère, Monsieur Papiau de la Verrie (1) est contesté.
On demande alors à l’héritière du bien, la sœur d’Appoline, épouse de Monsieur Papiau, de reformuler le legs. Ce qui est fait le 4 mai 1844, chez Maître Bruas à Angers (2). (Nous n’avons pas retrouvé cet acte aux Archives Départementales, ni même son inscription chez le notaire (?) (AD 49 5 E 44 50) bien que mentionné par l’Enregistrement. Il est en revanche noté dans les dons et legs (AD 49 4 O 245).
Bien que l’école privée de filles fonctionne dès 1844, évitant ainsi à la Mairie une création coûteuse…, les bâtiments resteront aux héritiers des Gaudin du Plessis jusqu’en 1970 comme nous pouvons le constater sur la matrice cadastrale de 1882 où le Comte Vion de Gaillon, descendant par mariage des Gaudin du Plessis (3) (4). En effet, la Fabrique n’a jamais pu devenir propriétaires des lieux, “sa fonction n’étant pas de s’occuper des écoles”.
En 1970, par acte chez Maitre Labbé, notaire à Angers, l’Association Catholique Angevine des Œuvres d’Assistance et de Bienfaisance achète un quart indivis avec les héritiers, soit la maison d’habitation et une construction à usage de classes. Les trois autres quarts sont mis en apport par ces mêmes héritiers “jusqu’à la dissolution de l’Association”. (5)
Cette même Association revendra la première partie, côté rue, à un particulier.
Anselme François René Papiau de La Verrie, (1770-1856), officier de la Garde nationale, ancien maire d’Angers et député de Maine-et-Loire à l’Assemblée nationale. Anselme François René Papiau de La Verrie est né le 6 juillet 1770 à Angers dans une famille de la bourgeoisie angevine, négociant tanneur en Anjou. En 1790, pendant la Révolution française, il est partisan des réformes révolutionnaires et devint capitaine de la Garde nationale. En 1791, il est nommé substitut du procureur de la ville d’Angers. Le 24 juin 1800, (5 messidor an VIII), il devint officier municipal de la préfecture de Maine-et-Loire. La même année il achète le domaine du château d’Orgemont à Angers. En mai 1804, (21 floréal an XII), sa femme, Perrine Marthe Lecomte (originaire de Craon en Mayenne angevine), meurt. Il se remarie le 29 août 1808 avec Aimée Marie Gaudin du Plessis originaire d’Angers. Le 25 mars 1813, il est nommé maire d’Angers par décret impérial. Le 3 janvier 1815, il est fait chevalier de la Légion d’honneur. Il assume la continuité de son mandat municipal sous la Première Restauration, les Cent jours ainsi que par la suite sous l’occupation prussienne, puis sous la Seconde Restauration. Le 22 août 1815, il est élu député à l’Assemblée nationale. Il donne sa démission, comme maire d’Angers, le 10 septembre 1815. Sa politique modérée, en cette période troublée, lui assure une popularité parmi ses concitoyens. Le 12 septembre 1816, le conseil municipal lui offrit une épée en témoignage d’estime et de reconnaissance.
Photo S. Bertoldi
En 1820 il se représente aux élections législatives mais il est battu et se retire de la vie politique. Anselme François René Papiau de La Verrie meurt le 20 avril 1856 à Angers (boulevard de Saumur). Sa dépouille sera enterré au cimetière de l’Est à Angers dans un monument en marbre blanc surmonté d’un cippe funéraire réalisé antérieurement par le sculpteur angevin David d’Angers.
Archives Départementales 49 – Matrice cadastrale Juigné-sur-Loire
Extrait de Généanet
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