N°28 • Manoir de Charruau

Campagnes principales de construction : 15e (1480) - 16e - 18e siècle

Adresse : 1 route de la vallée, Saint-Jean-des-Mauvrets 49320 Les Garennes-sur-Loire

Dénomination de l’édifice : Manoir
Titre courant : Manoir de la Gachetière, Manoir de Charruau, Maison forte

Historique

Ancienne seigneurie avec maison noble, cour, enclos dont dépendait un fief important dans les paroisses de Murs, St-Jean-des-Mauvrets, St-Saturnin et Blaison. Cette demeure, de la fin du XV^e, comprend une tour d’escalier et se caractérise par de hautes lucarnes de style flamboyant.

Cette demeure appartint à la famille de Hastes.

1539 : Julienne de la Roche, veuve de Guillaume de Hastes, en fit déclaration au nom de ses enfants.

1561 : Son fils Louis vend la propriété à Toussaint Bault (maire d’Angers en 1566) ⁽¹⁾. Celui-ci décède en 1570.

1589-1590 : Le frère de Toussaint Bault, René, lieutenant des Eaux et Forêts d’Anjou ouvre les portes de la Gachetière en décembre 1589. La ville d’Angers y entretient alors une garnison (compagnie de 40 arquebusiers à cheval) pour faire barrage aux Ligueurs qui occupaient Brissac et Mécrin⁽²⁾(voir fiche n°26).

1615 : La demeure est attribuée à Pierre de la Noe.

1618 : En est sieur Jean de la Noe, écuyer (également propriétaire de la Haute et Basse-Rablaie voir fiches n°30 et 36). Aveu en 1625 ⁽³⁾.

1668-1697 : Appartient à Georges de la Marqueraye par son mariage avec Marguerite de la Noe. Il y décède le dernier jour de février 1697 avant d’être inhumé au grand cimetière de Saint-Jean.

Archives Départementales 49 BMS St-Jean-des -Mauvrets

1746 : Leur fille, Marguerite, épouse M. Serreau de Bisot puis veuve, M. Le Vacher de Vaujois. Elle décède à Charruau à son tour le 23 octobre, laissant deux fils partis à St Domingue faire le commerce de l’indigo.

La demeure va alors passer de mains en mains :

1761 : Elle appartient au chevalier de Vaucené, achetée peut-être après la vente d’un autre bien, puis à François Gaignard.

Elle passe ensuite entre les mains de la famille Fouquet du Pin, dont Jean Fouquet Dupin propriétaire depuis 1704 du logis du Morton (voir fiche n°31). Puis, comme le Morton, elle pase à la famille Rogeron, dont les héritiers après avoir monté des cloisons, y feront cohabiter deux familles.

A la Révolution une des parties appartiendra à Noël Charlot, prêtre, qui d’abord jureur puis réfractaire, exercera clandestinement son ministère à Saint-Jean.

Il faudra attendre le XX^e pour que les familles Cécile et Barré commencent à restituer à l’édifice son aspect d’avant 1780.

Le nouveau propriétaire, M. Plard, a rouvert les portes de la demeure aux Journées du Patrimoine en 2024 et a exposé à cette occasion ses projets de rénovation.