Signifiant “la villa d’Avril”, on peut penser qu’à l’origine une maison romaine a été édifiée sur ce lieu. Formé d’un corps central du XVIIIe, il est agrandi au début du XIXe par une aile de style empire.
AD 49 3 P 4 /303/8 B3 St Jean des Mauvrets 1808
A l’arrière du logis, on retrouve une tour du XVIe, semblable à celle du manoir de Versillé (voir fiche N° 33). A l’étage de celle-ci, au-dessus de la fenêtre à meneaux (1), un écusson sculpté au milieu de branches de laurier. Peut-être celui du cardinal de Cointrel, propriétaire du château à cette époque (1576).
De nombreux seigneurs se succèdent, rendant aveu au chatelain de Gilbourg (2) et possédant droit de basse et moyenne justice sur ce domaine alors que ceux-ci doivent 11 jours et nuits de garde, en cas de guerre et sont tenu à foi et hommage-lige (3).
On peut citer :
Après la Révolution, la maison est vendue nationalement à M. Berlange (7 Vendémiaire An VI – 1798) qui y installe jusqu’en 1804, une fabrique de poteries. En 1806, le domaine est en vente chez maître Witvoët à Angers (11). Il est repris alors par M. Guichard. Il passe ensuite successivement à Mme Loré puis à M. Pitre-Merlaud (12) magistrat angevin et à M. Presselin.
Il faudra attendre l’arrivée de la famille Biotteau au XXe siècle pour retrouver une continuité à cette demeure.
Un meneau est un élément structural vertical en pierre de taille, bois ou fer qui divise la baie d’une fenêtre ou d’une porte. L’objectif principal du meneau est d’être un soutien structurel à un arc ou linteau au-dessus de cette ouverture.
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“L’hommage lige implique un renforcement de l’hommage ordinaire ; l’homme lige est tenu à tous les devoirs, positifs et négatifs, qu’entraine l’hommage ordinaire ; mais la ligéité implique un lien encore plus étroit. Le vassal lige est tenu de servir à ses dépens le suzerain, tant que dure la guerre que celui-ci soutient contre ses ennemis […] La ligence est une véritable ligue offensive et défensive entre le suzerain et son vassal.” Achille Luchaire, Manuel des Institutions françaises, période des capétiens directs
Charles d’Orléans reçoit l’hommage d’un vassal. Lettrine ornée, XVe siècle, Paris, Archives nationales, Q1 4771
Généalogie de la Jaille
Biographie du Cardinal Mathieu Cointrel
Louis de VEXIAU, seigneur de la Chapelle et d’Avrillé, capitaine du château de Brissac, acheta en 1606 le château d’Avrillé, paroisse Saint-Jean-des-Mauvrets, aux héritiers du cardinal COINTREL ; il fit bâtir la chapelle en 1641.
Louis de VEXIAU était sans doute capitaine des gardes de Charles II de COSSÉ (1562-1621), comte de SECONDIGNY, 1er duc de BRISSAC, et /ou peut-être de son fils, François de COSSÉ, second duc de BRISSAC (1585-1651). Louis de VEXIAU se disait cousin des VEXIAU de la Mestayrie.
Il avait épousé Philippe du VERDIER, dont il eut au moins :
Charlotte de SAINT-OFFANGE vendit le château d’Avrillé en 1694 à la famille LETOURNEUX.
Généalogie Charlotte de Saint Offange
Généalogie de la famille Le Tourneux
Henri-Alphonse LETOURNEUX de la PERAUDIERE, officier des chasseurs de Picardie, fait graver une devise sur sa demeure avant 1789 :
HIC SCIENTIA ET PRUDENTIA DUCUNTUR OMNIA Que l’on pourrait traduire par “Tout ici est régi par la science et la prudence”.
Affiches d’Angers, 5 octobre 1806
AD 49 – Plan cadastral 1808
Magistrat, a légué sa fortune à la Ville d’Angers. Il a publié un ouvrage prophétique en 1869, “Est-ce la guerre ?”, qui dénonce l’incurie du régime impérial. Sa tombe est faite d’une grande dalle plate de granite.
Cimetière de l’Ouest Carré 45 – Tombe Pitre-Merlaud. Cliché S. Bertoldi, 9 juillet 2009.