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N°8 • Eglise de Juigné-sur-Loire

Campagnes principales de construction : 11e – 12e – 19e siècles
Adresse : 30 Grand'Rue, Juigné-sur-Loire 49610 Les Garennes-sur-Loire

Dénomination de l’édifice : Eglise
Titre courant : Eglise Saint Germain

Archives Départementales 49 – 3P4 Juigné-sur-Loire A3

Historique

Érigée sur les fondations d’une “église-grange” du 9e siècle dont il reste encore une partie du mur Nord et une ouverture occultée, la première église de Juigné a été construite de 1050 à 1120 dans un style roman Plantagenêt.

Photo de la maquette de la 1e église – CEPAJE

Subsiste encore l’absidiole Sud en “cul de four” (autel St Germain). Un gros clocher roman carré dominait l’église en son milieu.

Elle était alors consacrée à St Etienne, patron des “perrailleurs” (carriers) alors nombreux à cette époque. Nous pouvons admirer sa statue en bois peint à gauche du chœur. Elle daterait du 15e siècle.

Au 12e siècle surgit le style Plantagenêt, du nom du conte d’Anjou Henri II Plantagenêt qui deviendra roi d’Angleterre. A Juigné le nouveau chœur fut construit au début du 13e siècle dans ce style tout en finesse et en élégance. De hautes fenêtres, ouvertes dans le chevet plat, laissent passer la lumière et neuf dais consoles supportent des statues colonnes dont plusieurs ont été conservées jusqu’à nos jours. Les clés de voûte et les chapiteaux sont finement ciselés.

Les sculptures de l’ensemble du chœur sont une véritable bible de pierre, prévue pour l’édification et l’enseignement du peuple analphabète. Nous y trouvons les principaux personnages de l’Ancien et du Nouveau Testament.

Photo de l’ensemble du chœur – CEPAJE

En clef de voûte : le Dieu créateur et l’agneau pascal, la chute d’Adam et le roi David avec sa harpe.

En statues colonnes, de gauche à droite : Ste Anne, St Jacques de Compostelle et sa coquille, St Marc et St Luc évangélistes, au milieu : le Christ en majesté puis St Matthieu et St Pierre, apôtres, St Etienne, martyr, patron de la première église.

Cette superbe église connut bien des aléas. Si le chœur a résisté au temps, en 1852 le clocher s’effondra, détériorant l’ensemble. La nef et le bas-côté sud furent restaurés dans un style néogothique. On en profita pour l’agrandir et la rééquilibrer en lui ajoutant le bas-côté nord et la chapelle de la vierge. Un nouveau clocher fut élevé au-dessus du porche d’entrée côté ouest. On doit cette importante restauration au dynamisme de l’Abbé Bernier, vicaire général puis curé de la paroisse de 1850 à 1851. La restauration, entreprise par l’architecte Duvêtre fut financée par la commune et la paroisse, complétée par une subvention des monuments historiques.

Il fallut regarnir cette église toute neuve. Deux imposantes statues du sculpteur angevin Barrême d’Ancenis (1795-1856) vinrent garnir les deux chapelles : à droite St Germain, à gauche une Vierge à l’enfant, St Michel terrassant le dragon et Jeanne d’Arc dans son habit de guerrière sont l’œuvre du sculpteur angevin Pierre Rouillard (1853-1919), quant à Ste Thérèse aux roses, elle est l’œuvre du statuaire normand Louis Richaume (1883-1975) en religion Frère Marie Bernard.

Un délicat vitrail de Roger Dujardin, représentant le baptême de Jésus par St Jean, éclaire le fond sud de l’église. La plupart de ces œuvres furent financées par les dons des familles, souvent en remerciements pour des grâces reçues (retour des enfants de la guerre 14-18, guérisons…).

Désormais cette belle église n’est que très rarement animée par des messes dominicales qui sont célébrées à St-Jean-des-Mauvrets. Cependant ses cloches retentissent, de temps à autres lors de baptêmes et de funérailles. Une messe hebdomadaire est assez régulièrement célébrée le jeudi soir.

L’église est ouverte chaque jour et se fait admirer par de nombreux visiteurs.

Le clocher – Photo CEPAJE

Annexes

Inscription aux Monuments Historiques

Arrêté municipal

 

Matrices cadastrales

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